Comment la ville peut-elle devenir plus smart, plus centrée sur ses citoyens, plus inclusive, plus accessible et audible ? Nous partageons nos réflexions dans cet article publié sur le blog du Voice Summit 2019 (version originale en anglais): How a city can become smarter with voice
Version française :
Comment la voix peut-elle contribuer au développement de la smart city ?
The 19th century was a century of empires, the 20th century was a century of nation states. The 21st century will be a century of cities. Wellington Webb, politicien américain, maire de Denver de 1991 à 2003
D'ici 2050, la population mondiale atteindra 9,8 milliards d'habitants, dont 68% devraient vivre dans des zones urbaines. Urbanisation, concentration de la population dans les métropoles et les mégapoles…, nous pouvons nous attendre à une multitude de changements dans le fonctionnement de nos villes.
Aujourd'hui, les villes sont confrontées à de nombreux défis, tels que l'absorption de cet
accroissement de population, l'accélération de la
transformation numérique, la
réduction de la fracture numérique, l’ouverture et l’exploitation des données en
open data, la maîtrise de l'
intelligence artificielle pour améliorer les infrastructures et la qualité de vie de leurs citoyens... Et parallèlement à ces défis, leurs services numériques sont de plus en plus interconnectés avec des partenaires
tiers. Ce qui implique la responsabilité de garantir la confidentialité et de protéger les droits fondamentaux des citoyens, tout en se transformant.
La course est lancée pour que les villes deviennent plus intelligentes et imprègnent l'intelligence artificielle dans tous les aspects de la vie urbaine. Mais elles doivent le faire avec
transparence et responsabilité et travailler en étroite collaboration avec toutes leurs parties prenantes (citoyens, société civile, universitaires, secteur privé, spécialistes de l’environnement, politiques…) pour mobiliser ces technologies de manière
éthique. Idéalement, chaque ville intelligente devrait mettre en œuvre des innovations technologiques qui équilibrent de façon mesurée les problèmes économiques, politiques, sociaux et environnementaux.
La technologie vocale a clairement un rôle à jouer dans la transformation des villes. Les recherches en ligne pour trouver des biens et services sont maintenant effectuées via des
assistants virtuels avec lesquels on peut interagir vocalement et le canal vocal devient omniprésent dans les espaces publics, les lieux de travail, les maisons, les voitures, les smartphones... En conséquence, les villes doivent à présent déterminer avec quelle
stratégie elles vont devenir
audibles et accessibles via ces
point de contact audio-centrés déjà adoptés par leurs citoyens.
Les
assistants et leurs écosystèmes d’
applications vocales offrent une opportunité fantastique pour que les
services de la ville soient
rapidement et facilement accessibles avec ou sans écran. Mais pour étendre cette possibilité aux citoyens et renforcer leur connexion à la ville, l’
expérience conversationnelle proposée doit être centrée sur leurs besoins (et leur façon de les exprimer) et les
cas d'usage bien choisis pour être adaptés aux contraintes imposées par ce mode d'interaction : support écran souvent absent, pas de menu, connectivité nécessaire... Il est également primordial de sensibiliser et d’éduquer les citoyens à ces
nouveaux services vocaux et aux avantages qu’ils offrent (accès simplifié à l’information, gain de temps, accessibilité 24 heures sur 24, 7 jours sur 7…).
Par ailleurs, pour qu'une ville intelligente soit pleinement acceptée par ses citoyens, elle se doit aussi d’adresser leur besoin fondamental de
transparence, en particulier lors de la
collecte de données. Il existe une crainte généralisée de collecte des données personnelles à des fins de surveillance ou encore de marketing invasif. Ces craintes doivent être adressées pour que les individus demeurent en confiance dans un environnement de plus en plus connecté. Que les villes s'associent pour des solutions globales (par exemple, Sidewalk Labs à Toronto avec Alphabet) ou des solutions ou services (le cloud pour de nombreuses villes avec Amazon ou Microsoft par exemple), la collecte et la gestion des data est une question délicate qui doit constituer un élément central de toute décision.
Qu'il s'agisse de choisir les bons cas d’usage, de concevoir des expériences centrées sur les citoyens ou encore de mettre en oeuvre des campagnes pour encourager l'adoption des solutions vocales, ces paramètres doivent être pris en compte pour
rendre la ville plus smart grâce à la voix.